François Hadji-Lazaro - Ce que je perçois depuis le ventre de ma mère est degré 9 sur l'échelle

Non, vraiment, je n'ai pas du tout envie d'sortir
J'ai pourtant été conçu il y a 9 mois
J'ai été fait pour le meilleur et pour le pire
Mais seule la première option est celle que je désire

Ce que je perçois depuis le ventre de ma mère
Est degré 9 sur l'échelle de Richter {x2}

Les nouveaux bébés maintenant soi-disant s'émancipent
J'n'y crois pas plus d'une seconde, c'est du pipeau
Tant pis je ne connaîtrai jamais, jamais les joies du slip
Mais nu et recroquevillé, je suis bien au chaud
Ce que j'entends dehors m'a l'air un vrai délire
Et pour un tel fatras, c'est bien peu dire

Ce que je perçois depuis le ventre de ma mère
Est degré 9 sur l'échelle de Richter {x2}

Bien agrippé au cordon ombilical
Je suis si bien dans mon petit cocon
Dehors le Cac 40 me semble pitoyable
Alors que c'est si confort dans ce bidon
Si j'avais su, je ne serais pas venu
Sauf si je reste dans ce living-room cossu

Ce que je perçois depuis le ventre de ma mère
Est degré 9 sur l'échelle de Richter {x2}

Pourtant mes parents, j'aimerais bien les voir
Mais bien sûr à l'adolescence, je serai critique
Alors autant garder quelques rêves illusoires
En barbotant dans le liquide amniotique
C'est sûr que je ne sortirai jamais
Toutes les sages-femmes déclareront forfait

Ce que je perçois depuis le ventre de ma mère
Est degré 9 sur l'échelle de Richter {x2}